En 2024, le Donkey stock part en année sabbatique !

Le temps que fermente la bière au choux fleur, que se reposent les esgourdes, que repousse l’ herbe piétinée.

Et aussi le temps pour nous de requestionner le grand oracle du compteur de places vendues, de convaincre plus de gens que c’est important de monter un portique au milieu d’ un champ, de peupler ce lieu avec des sons et des gestes. En ménageant indépendance, rémunération juste des artistes et autoproduction.

Et promis on revient en 2025, promis la prog sera encore plus dingo, promis y aura toujours de l’autotune au karaoké.

On débarque au Donkey Stock en 30 minutes depuis Toulouse par la route, 6h 45 depuis Rennes par le train, ou encore en 18h depuis Buenos Aires par la voie des airs.

En arrivant, on perçoit le bruissement des feuilles et des grillons, le frottement des petites mains sérigraphistes, au bar, on y parle de ce qui est de droite et de ce qui est de gauche. Après un passage au Donkey Chiotte, on s’engage sur un petit chemin bordé de chênes.

Au bout du chemin, un champ et au fond du champ, une estrade depuis laquelle on rit et on pleure en découvrant une boxeuse entrer dans un frigo pour nous raconter son histoire. On s’en remet vite après une livraison express de Ginger Bear en Renault 5 et une sieste électronique industrialo-rétinienne.

La nuit tombe et on emprunte à nouveau le chemin entre les arbres et les ânes. On débouche dans une clairière où l’on piétine sur du art-punk, on manque de renverser son assiette végan sur l’un·e des trente bénévoles qui virevoltent en tous sens et qui tiennent tout ce beau monde ensemble.

Puis on s’approche de la grande scène et les frontières se troublent : les polyphonies occitanes se mêlent au rock noise, les saxophones gueulent sur les machines, les percussions matraquent les voix. Ça questionne les esgourdes et surtout ça fait bouger les pieds.

La balade dans la nuit continue et on finit par aller dormir sous les étoiles, au loin, on entend peut-être un·e ami·e chanter sa chanson préférée au son du Karaoké autotuné.

En somme, le Donkey Stock revient pour la troisième fois avec 14 spectacles et concerts, c’est toujours un événement culturel indépendant avec plein de producteurices, d’artisan·nes et d’artistes locaux, de la bière au chou-fleur, et tout le monde est toujours bienvenue, dans le respect et la bienveillance envers les lieux et les personnes.